vendredi 19 juin 2009

Le terrain d'aviation (mise à jour 19/06/2009)

Situé sur le plateau de Poix en direction d'Abbeville, du carrefour de la route de Croixrault jusqu'au delà de l'A 29, se tenait le camp d'aviation. Il était doté de deux pistes dont il reste des vestiges de béton.

Vers 1500, Léonard de Vinci pressent que les hommes parviendront à voler un jour. Il dessine le parachute et l'hélicoptère. Ce n'est pourtant qu'en 1783 que la Montgolfière transportera un homme pour la première fois. La course est lancée. Au début du 20° siècle, l'aviation moderne fait son apparition et poursuivra son développement jusqu'à nos jours.


Dès le début du XX ° siècle, Poix se dote d'un terrain d'aviation. Les grandes manoeuvres de Picardie de 1910 concentrées sur Grandvillers et le Pays de Bray nous ont laissé cette carte postale des hangars où étaient stationnés les aéroplanes.


Le terrain fut utilisé jusqu'à la seconde guerre mondiale. Les habitants de Poix étaient réquisitionnés pour réparer les pistes après les bombardements.

Un aviateur , héros local y fut ramené blessé à mort après un survol des lignes ennemies au dessus du Santerre.



J'ignore s'il existe d'autres cartes du terrain d'aviation. Si vous en possédez, je suis preneur d'un scan ou d'une photo.


mise à jour : Cette nouvelle carte vient s'ajouter aux documents sur le terrain d'aviation de Poix. Il s'agit comme pour la carte précédente des manoeuvres de 1910. Bien que ne montrant pas le camp d'aviation de Poix, elle présente un biplan FARMAN se rendant à Poix.



Et la petite dernière :


""" Le lieutenant Aquaviva attendant les ordres à son hangar de Poix"", de la même série des grandes manoeuvres de Picardie.

Le petit commerce

A la fin des années 50, la reconstruction de notre Cité était achevée. La Route Nationale n° 1 allait bientôt déverser chaque week-end son flot de "parisiens" sur les plages de Picardie. C'était le temps béni des petits commerces. Combien d'auberges, de restaurants, de stations essence d'épiceries aujourd'hui disparus bordaient cette artère de villégiature ?



Cette vue des rues Saint Denis et Saint Martin montre deux boutiques fermées depuis pas mal d'années.

La Ruche Picarde où je me rendais avec ma grand mère pendant mes vacances à Poix dans les années 60. L'enseigne a ensuite été transférée sur la Place de la République avant de disparaître ( Remplacée par la boutique d'Achille). La Ruche a été transformée pendant un temps en atelier de photographe avant de perdre tout caractère commercial pour devenir une jolie habitation.

Sur le trottoir d'en face, la boucherie BOYARD qui a fermé quand son propriétaire a pris sa retraite. A cette époque il y avait également la boucherie Lesur, la boucherie Gambet, la charcuterie Petit rue Notre Dame ...
L'un après l'autre, inexorablement disparaîssent les petits commerces. Un climat convivial et humain remplacé par des rangées de caissières automates qui ne sourient que lorsqu'elles ferment.

dimanche 14 juin 2009

L'allée des remparts

C'est une carte postale semi moderne qui m'arrive tout droit d'Allemagne. On y voit l'Eglise Saint Denis dont la pointe du pignon n'est pas encore totalement restaurée des outrages de la guerre.

Le cliché montre les ramparts, les jardins en terrasse qui jadis furent si beaux, les arbres dénudés et un ciel clair d'une belle journée d'hiver. Un oeil artistique a saisi et immortalisé une bien belle image de notre ville.


Le photographe ? Désiré Vasseur un ami disparu il y aura bientôt 10 ans.

mercredi 10 juin 2009

Laisser passer - Ausweis

Durant les sombres années d'occupation la ville de Poix a subi la présence des troupes Allemandes. Mes grands parents, ma tante et ma mère ont été chassés de leur maison réquisitionnée. La proximité du terrain d'aviation de Croixrault rendait la route d'Abbeville militairement "sensible".

Une barrière coupant la route, gardée en permanence, était implantée face à la "station". Une pompe permettant d'amener l'eau sur l'aérodrome était posée à l'angle du jardinet de mes aïeux. Il en reste une dalle de béton que je ne suis pas parvenu à supprimer.

Les poyais étaient soumis aux nombreux contrôles d'identité de l'occupant. Des documents connus sous le nom d'Ausweis était délivrés aux habitants.


Le document bilingue avertissait son titulaire qu'il n'était pas autorisé pas à utiliser un quelconque véhicule, qu'il devait en signaler la perte immédiatement mais surtout qu'il s'exposait à des poursuites judiciaires s'il venait à le prêter!

Resté dans les archives familiales, l'Ausweis de ma grand mère Charlotte. Délivré par la mairie de Poix, c'est un document émouvant d'une époque pas si lointaine.

Si nos politiques passaient plus de temps à construire l'Europe qu'à satisfaire leurs ambitions, je suppose que plus de 4 Français sur 10 se seraient déplacés pour les élections.

samedi 6 juin 2009

Rue Porte-Boiteux

Un plan de la rue Porte-Boiteux sur carte postale utilisée en 1908. Une jolie vue sous un angle pas très fréquent. On découvre une belle maison de pierre qui faisait l'angle avec la rue de l'abreuvoir menant au cinéma "LE TRIANON"; Aujourd'hui un espace vert bien entretenu...



La petite grille en façade sur la gauche est toujours présente de nos jours. Juste au dessus le café "LE GUILLOU" de ma jeunesse qui a fermé il y a quelques années et dont la façade a été refaite. Les maisons suivantes ont été rasées permettant la création du jardin et des marches reliant les remparts.

Autre détail, l'employé municipal qu'on appelait " le cantonnier ". Le balai au repos le long du mur le temps de se rouler et de fumer une cigarette.

Ce qu'on continue à appeler " une tradition".

jeudi 4 juin 2009

Jour de courses

Pendant près de 80 ans si l'on exclue les années de guerre, Poix a pû se glorifier d'avoir un hippodrome actif sur son territoire. Situé le long de la route du bas menant à Blangy, il a été remplacé par un terrain de football. La tribune, en bien piteux état de nos jours (Pensez ! elle date de 1924), garde le souvenir de ces journées de courses ou le "Tout Poix" se retrouvait .

La piste de 1020 mètres coupait par deux fois le chemin vicinal 203.

Parmi les six courses qui se déroulaient sur la demi journée, celle d'obstacles créait la sensation.

Ces clichés qui datent de la fin des années 20 ont été pris par Lucien HACQUART, installé 92 rue des 3 Cailloux à Amiens.
A l'époque, les différentes écoles militaires envoyaient des cavaliers défendre leurs couleurs (spahis, cadre noir, école de guerre, services vétérinaires de l'armée, école supérieure de guerre, légion, garde républicaine...)

La fanfare municipale offrait un concert tout au long de l'après-midi et un bal donné en la salle des fêtes clôturait la journée.

Chacun et chacune rivalisait d'élégance pour ces journées particulières... Ce n'est donc pas un hasard si j'ai retrouvé sous "sin bieu capieu"...

ma grand mère Charlotte ! et bien sur à proximité

ma tante geneviève.
(Merci à louis Dailly auteur du "champ de courses de Poix de Picardie" pour les données techniques et à "Panou59" de Domart en Ponthieu qui m'a cédé 3 cartes photos présentées dans ce billet).

mercredi 3 juin 2009

Sans passé point d'avenir

Avant de publier quelques documents récemment découverts sur internet et dont j'attends avec impatience la livraison; je voudrais souligner l'action d'une association regroupant des amoureux du pays de Poix qui oeuvrent pour faire redécouvrir le patrimoine existant ou oublié de notre belle ville et de sa région.

Il s'agit de l'association RACINES


RACINES a été créée en octobre 1995 (JO du 25 octobre 1995). Forte d'une centaine d'adhérents , ses effectifs ont un peu reculé pour en compter aujourd'hui quatre vingt.

Frédéric BRULIN, infirmier, en a été le Président fondateur de 1995 à 1999. Depuis février 2000 le poste est occupé par Rose-Marie DENIER. La visite de l'Eglise de Poix en bénéficiant de ses commentaires est un véritable régal.

L'association publie "Le Pays de Poix". Regroupant des articles sur l'histoire, l'architecture, la vie du canton de Poix, c'est tout le passé de notre région qui nous est révêlé au travers de ces ouvrages.

Vous pouvez vous procurer les numéros de la revue "Le Pays de Poix" à la maison de Presse sur la Place de la République ou par correspondance auprès du secrétaire de l'association.