mardi 29 juillet 2008

Le Viaduc - 2° partie Destruction et réparation (Mis à jour 29/07/08)

1914

... Le 3 août l'Allemagne déclare la guerre à la France. En quelques jours les troupes du Reich envahissent le nord de la France. Le célèbre épisode des taxis de la Marne dit-on, stoppa l'avancée ennemie à une cinquantaine de kilomètres de Paris. La guerre des tranchées commence alors faisant des millions de morts. Les batailles de la Somme figurent parmi les plus sanglantes.

Mais à Poix-de-la-Somme que s'est-il passé ? Le front se situe un peu plus loin vers Montdidier, Moreuil, Villers-Bretonneux. ( Des régiments au repos viendront à Poix où ils occuperont les nombreux souterrains calcaires où demeurent encore leurs émouvants graffitis).

Cependant l'état major craint que l'armée Allemande ne poursuive son avancée. Elle demande au Génie de mettre hors d'usage le viaduc de Poix situé sur une voie ferroviaire de première importance. Le 31 août 1914 le sol tremble. La moitié du viaduc s'effondre.



Il ne reste rien des six arches formant la moitié droite de l'ouvrage,

hormis un énorme tas de gravats.

L'arche supportant les rails en équilibre devra être sciée et reconstruite.

Les piles remontées, le coffrage des cintres débute

et progresse rapidement arche après arche.

Une contre-buttée est érigée pour soutenir la sixième arche fortement endommagée.



Les charpentiers et les maçons s'affairent. L'ouvrage avance rapidement.



Impressionnant travail de boisage !


Les travaux sont en voie d'achèvement. Les cintres sont démontés.

La reconstruction de l'édifice anéanti inutilement durera de fin novembre 1914 à Juin 1915,

permettant aux trains de reprendre leurs voyages.

Ce pauvre viaduc avait déjà bien souffert... et pourtant le 6 juin 1940 les arches 4,5,6 (côté Rouen) sont à leur tour détruites par le Génie français et la 8° par un bombardement allié en janvier 44. Cette fois, il ne semble pas y avoir eu de cartes postales montrant les dégâts et leurs réparations.

mardi 22 juillet 2008

La gare ( modifié le 22 juillet 2008)

Située sur les hauteurs de Poix, bordant la ligne Amiens-Rouen, la gare du chemin de fer a été fermée aux voyageurs il y a quelques années.

Le chef de gare qui assurait la vente des billets et la sécurité à l'arrivée et au départ des trains n'est plus. Les titres de transport sont délivrés par une machine, le coup de sifflet du chef de gare est donné par le contrôleur qui accompagne le train.

Située à proximité de la route d'Amiens qui pourquoi faire compliqué se nommait l'avenue de la Gare,




elle abritait une salle d'attente, le guichet et le logement du chef de gare.



Elle était dotée de deux quais pour l'embarquement et le débarquement des passagers.


Des voies de service étaient utilisées pour les marchandises en transit.



A quelques pas, l'hotel LECORNUT-BARBET, accueillait les voyageurs qui descendaient à Poix.

L'hotel a fermé, ne gardant que la partie restaurant.... puis le restaurant a également cessé son activité. La diésélisation puis l'électrification de la ligne ont depuis longtemps remplacé les panaches blancs des trains à vapeur.


Petit souvenir d'une époque révolue, un ticket de quai qui permettait pour la somme de un franc d'accompagner ou d'accueillir un voyageur.



Une pratique qui a cessé dans les années 70. J'ai acheté ce ticket sur un site de vente aux enchères en Grande-Bretagne. Quel chemin parcouru pour finalement revenir à son point de départ !

lundi 14 juillet 2008

Très belle aquarelle

Il y a quelques mois, j'ai eu la chance de trouver une aquarelle de Poix sur un site de vente aux enchères du web.


Une mise à prix ridiculement basse (même pas le prix de l'encadrement) pour cette oeuvre d'un artiste signant du monogramme M.M
Les dimensions de la peinture sont de 40 x 30 cm, soit 60 X 50 avec le cadre.

Un réalisme saisissant bien que l'artiste ne soit probablement jamais venu sur le site. En effet, le plagiat avec cette carte postale ne laisse aucun doute à ce sujet.


Un tableau que j'affectionne tout particulièrement.

Société de Tir de Poix.

La ville de Poix-de-Picardie a eu son club de tir, qui si l'on en croit les cartes postales de l'époque attirait de nombreux membres.



Des assiettes de porcelaine reprenant une vue du viaduc ont été fabriquées au bénéfice de cette association sportive.





De la taille des assiettes à dessert, sans mention de l'endroit ou elles étaient fabriquées, nous en avions quelques rares exemplaires dans la famille, léguées par mon grand-père


J'ignore totalement quelle est l'origine du blason figurant sur la bannière, mais il est très éloigné de celui de Poix.




Un petit air de ressemblance avec cette carte


que l'artiste aura un peu interprêtée.

Un souvenir de famille thématique bien sympathique !