dimanche 13 décembre 2009

Quand il est mort le poête

Un message d'un lectrice daté du 07 décembre 2009 m'a appris la nouvelle.

Monsieur Louis Dailly, ancien secrétaire de Mairie, mémoire vivante de notre ville a été inhumé au cimetière de Poix le samedi 5 décembre 2009. Selon sa volonté, il n'y a pas eu d'avis de décès.

Passionné d'histoire locale nous lui devons de nombreux ouvrages illustrés de cartes postales son autre hobbie : Je citerais "De la propriété Beauséjour au collège des Fontaines"; "Le capitaine Faÿ " ; "Histoire de deux personnages " ; "Maurice Bécart" ; " Le champ de course de Poix de Picardie" ; "La Royal Air Force à Poix de Picardie" ; "La catastrophe du R 101" ; "Poix il y a 50 ans".

Poix vient de perdre l'un de ses plus fidèles enfants.

Au revoir Monsieur Dailly. Vous allez manquer à notre communauté.

mercredi 2 décembre 2009

De retour après 101 ans

Une grosse émotion ce matin en ouvrant le courrier. Je me suis un peu éloigné de mon blog ces derniers temps, mais je continue à acheter de temps à autre une enveloppe ancienne ou une carte postale.

Ce matin donc, je reçois cette vue du jeu de Paume. L'esplanade se situait en face des tennis couverts au dessus de l'allée de la source.


Une carte assez banale, mais la surprise pour moi est venue de la correspondance et pour cause !!!



Le destinataire est ABRAHAM COMBLE. Il s'agit du frère de mon arrière grand-mère Adèle COMBLE épouse LAFFITE, qui tenait l'épicerie centrale à Poix avant la grande guerre.


Un vieux cliché d'Abraham qui a servi comme "zouave" durant la guerre.


La partie correspondance amenait une autre surprise de taille.

Mon cher Abraham, Nous avons été contents de recevoir de tes nouvelles. Aussitôt que j'aurais reçu ma feuille de route, je t'enverrai une carte pour te dire ou je vais tirer 2 ans. Nous....





... sommes tous en bonne santé. Il n'y a plus de ruche picarde à Poix. Je t'embrasse. Ton neveu Pierre.

Et oui ! L'expéditeur n'était autre que mon grand père Pierre Laffite qui attendait en cette année 1908, sa feuille de route pour partir au service militaire.

Il aura fallu 101 ans et le miracle d'Internet pour que cette carte postale achetée auprès d'un cartophile d'Aire sur la Lys dans le Pas de Calais revienne au descendants de son expéditeur. Une grande joie pour moi.

Merci à Fabien P.

vendredi 18 septembre 2009

Documents divers

Une autre lectrice, Annick CAUSSE, petite fille de Robert ROHAUT et d'Isabelle CANDAS, m'a adressé plusieurs documents bien sympathiques.



Une fête du quartier Notre Dame photographiée en 1890. Un arc de triomphe se dresse dans la rue de l'ancienne laiterie.

Les festivités se déroulaient sous le patronnage de la société des agriculteurs de la Somme, comme l'indique la bannière sur le chapiteau.



Une habitation troglodyte qui selon Annick se trouvait près de Croixrault.

On connaissait cette photo du montreur d'Ours prise près de l'actuel PMU.


Annick nous propose cet autre cliché tiré sur Porte Boiteux.

Merci de tout coeur de partager vos souvenirs avec les amoureux de Poix et de sa région.
N'hésitez pas à me faire parvenir les documents que vous souhaitez montrer. Tout est digne d'intérêt.
Je suis parfois lent pour leur mise en ligne en raison de nombreuses activités prenantes, mais tout arrive...

mardi 15 septembre 2009

Beauséjour de l'intérieur

La divine providence serait invoquée par les croyants... La chance tout simplement peut-être. Un immense bonheur en tout état de cause.

Figurez-vous que ce blog a été lu Outre-Atlantique... Et oui ;o) Quel joie !!! Notamment
quand la lectrice raconte qu'elle venait en vacances chez ses grands parents à Poix dans la résidence Beauséjour.

Sabine Demott qui vit aux Etats-Unis d'Amérique depuis quelques années m'a fait l'immense honneur de m'adresser quelques photos jamais dévoilées sur internet. Les cartes postales anciennes nous montraient la résidence Beauséjour. Sabine nous en fait visiter l'intimité.

La famille De Pestel fait l'acquisition de la propriété le 19 octobre 1934. En 1962, elle la met en vente et l'offre à la Mairie qui en devient propriétaire le 5 mars 1965 sous mandat du Docteur Lourdel alors Maire de Poix.

Devant l'entrée de la propriété : Léontine De Vrye et son époux Maurice De Pestel. Au centre leur fille Christiane De Pestel qui n'est autre que la maman de Sabine Demott.


Mais commençons la visite .

La façade principale sous les marronniers :

L'entrée de la "salle de récréation" des élèves de la Sainte Famille qui servit aussi de salle de catéchisme aux enfants de Poix.

L'escalier au jardin. Une photo pleine de charme :

Le salon Rose avec sa cheminée de marbre gris et son lustre à pampilles

Les salons au mobilier rafiné

Et enfin une pièce magnifique avec cette cuisinière en fonte.





Je remercie mille fois Sabine Demott pour l'envoi de ces clichés qui nous font faire un pas de plus dans l'histoire de notre belle ville.

(Les références datées sont issues de l'ouvrage de monsieur Louis Dailly : De la propriété Beauséjour au collège des Fontaines).

vendredi 28 août 2009

Asile-Hospice de Frocourt

J'affectionne particulièrement les lettres anciennes à en-tête publicitaire, administrative, privée.

Généralement affranchies de timbres d'usage courant sans grand intérêt philatélique, elles n'ont pas ou peu été conservées. C'est donc toujours un plaisir de trouver une nouvelle enveloppe.
Chinée sur un site de vente aux enchères, celle-ci a été postée à Poix de la Somme le 3 février 1956. Elle provient de l'asile-hospice de Frocourt.

A l'époque LAHAYE-SAINT-ROMAIN était une commune. Ce n'est qu'en 1974 qu'est intervenue la fusion

Poix continue à s'inscrire dans cette longue tradition d'aide aux handicapés avec les Papillons Blancs, le Centre d'aide par le travail, le Foyer de Vie...

vendredi 19 juin 2009

Le terrain d'aviation (mise à jour 19/06/2009)

Situé sur le plateau de Poix en direction d'Abbeville, du carrefour de la route de Croixrault jusqu'au delà de l'A 29, se tenait le camp d'aviation. Il était doté de deux pistes dont il reste des vestiges de béton.

Vers 1500, Léonard de Vinci pressent que les hommes parviendront à voler un jour. Il dessine le parachute et l'hélicoptère. Ce n'est pourtant qu'en 1783 que la Montgolfière transportera un homme pour la première fois. La course est lancée. Au début du 20° siècle, l'aviation moderne fait son apparition et poursuivra son développement jusqu'à nos jours.


Dès le début du XX ° siècle, Poix se dote d'un terrain d'aviation. Les grandes manoeuvres de Picardie de 1910 concentrées sur Grandvillers et le Pays de Bray nous ont laissé cette carte postale des hangars où étaient stationnés les aéroplanes.


Le terrain fut utilisé jusqu'à la seconde guerre mondiale. Les habitants de Poix étaient réquisitionnés pour réparer les pistes après les bombardements.

Un aviateur , héros local y fut ramené blessé à mort après un survol des lignes ennemies au dessus du Santerre.



J'ignore s'il existe d'autres cartes du terrain d'aviation. Si vous en possédez, je suis preneur d'un scan ou d'une photo.


mise à jour : Cette nouvelle carte vient s'ajouter aux documents sur le terrain d'aviation de Poix. Il s'agit comme pour la carte précédente des manoeuvres de 1910. Bien que ne montrant pas le camp d'aviation de Poix, elle présente un biplan FARMAN se rendant à Poix.



Et la petite dernière :


""" Le lieutenant Aquaviva attendant les ordres à son hangar de Poix"", de la même série des grandes manoeuvres de Picardie.

Le petit commerce

A la fin des années 50, la reconstruction de notre Cité était achevée. La Route Nationale n° 1 allait bientôt déverser chaque week-end son flot de "parisiens" sur les plages de Picardie. C'était le temps béni des petits commerces. Combien d'auberges, de restaurants, de stations essence d'épiceries aujourd'hui disparus bordaient cette artère de villégiature ?



Cette vue des rues Saint Denis et Saint Martin montre deux boutiques fermées depuis pas mal d'années.

La Ruche Picarde où je me rendais avec ma grand mère pendant mes vacances à Poix dans les années 60. L'enseigne a ensuite été transférée sur la Place de la République avant de disparaître ( Remplacée par la boutique d'Achille). La Ruche a été transformée pendant un temps en atelier de photographe avant de perdre tout caractère commercial pour devenir une jolie habitation.

Sur le trottoir d'en face, la boucherie BOYARD qui a fermé quand son propriétaire a pris sa retraite. A cette époque il y avait également la boucherie Lesur, la boucherie Gambet, la charcuterie Petit rue Notre Dame ...
L'un après l'autre, inexorablement disparaîssent les petits commerces. Un climat convivial et humain remplacé par des rangées de caissières automates qui ne sourient que lorsqu'elles ferment.

dimanche 14 juin 2009

L'allée des remparts

C'est une carte postale semi moderne qui m'arrive tout droit d'Allemagne. On y voit l'Eglise Saint Denis dont la pointe du pignon n'est pas encore totalement restaurée des outrages de la guerre.

Le cliché montre les ramparts, les jardins en terrasse qui jadis furent si beaux, les arbres dénudés et un ciel clair d'une belle journée d'hiver. Un oeil artistique a saisi et immortalisé une bien belle image de notre ville.


Le photographe ? Désiré Vasseur un ami disparu il y aura bientôt 10 ans.

mercredi 10 juin 2009

Laisser passer - Ausweis

Durant les sombres années d'occupation la ville de Poix a subi la présence des troupes Allemandes. Mes grands parents, ma tante et ma mère ont été chassés de leur maison réquisitionnée. La proximité du terrain d'aviation de Croixrault rendait la route d'Abbeville militairement "sensible".

Une barrière coupant la route, gardée en permanence, était implantée face à la "station". Une pompe permettant d'amener l'eau sur l'aérodrome était posée à l'angle du jardinet de mes aïeux. Il en reste une dalle de béton que je ne suis pas parvenu à supprimer.

Les poyais étaient soumis aux nombreux contrôles d'identité de l'occupant. Des documents connus sous le nom d'Ausweis était délivrés aux habitants.


Le document bilingue avertissait son titulaire qu'il n'était pas autorisé pas à utiliser un quelconque véhicule, qu'il devait en signaler la perte immédiatement mais surtout qu'il s'exposait à des poursuites judiciaires s'il venait à le prêter!

Resté dans les archives familiales, l'Ausweis de ma grand mère Charlotte. Délivré par la mairie de Poix, c'est un document émouvant d'une époque pas si lointaine.

Si nos politiques passaient plus de temps à construire l'Europe qu'à satisfaire leurs ambitions, je suppose que plus de 4 Français sur 10 se seraient déplacés pour les élections.

samedi 6 juin 2009

Rue Porte-Boiteux

Un plan de la rue Porte-Boiteux sur carte postale utilisée en 1908. Une jolie vue sous un angle pas très fréquent. On découvre une belle maison de pierre qui faisait l'angle avec la rue de l'abreuvoir menant au cinéma "LE TRIANON"; Aujourd'hui un espace vert bien entretenu...



La petite grille en façade sur la gauche est toujours présente de nos jours. Juste au dessus le café "LE GUILLOU" de ma jeunesse qui a fermé il y a quelques années et dont la façade a été refaite. Les maisons suivantes ont été rasées permettant la création du jardin et des marches reliant les remparts.

Autre détail, l'employé municipal qu'on appelait " le cantonnier ". Le balai au repos le long du mur le temps de se rouler et de fumer une cigarette.

Ce qu'on continue à appeler " une tradition".

jeudi 4 juin 2009

Jour de courses

Pendant près de 80 ans si l'on exclue les années de guerre, Poix a pû se glorifier d'avoir un hippodrome actif sur son territoire. Situé le long de la route du bas menant à Blangy, il a été remplacé par un terrain de football. La tribune, en bien piteux état de nos jours (Pensez ! elle date de 1924), garde le souvenir de ces journées de courses ou le "Tout Poix" se retrouvait .

La piste de 1020 mètres coupait par deux fois le chemin vicinal 203.

Parmi les six courses qui se déroulaient sur la demi journée, celle d'obstacles créait la sensation.

Ces clichés qui datent de la fin des années 20 ont été pris par Lucien HACQUART, installé 92 rue des 3 Cailloux à Amiens.
A l'époque, les différentes écoles militaires envoyaient des cavaliers défendre leurs couleurs (spahis, cadre noir, école de guerre, services vétérinaires de l'armée, école supérieure de guerre, légion, garde républicaine...)

La fanfare municipale offrait un concert tout au long de l'après-midi et un bal donné en la salle des fêtes clôturait la journée.

Chacun et chacune rivalisait d'élégance pour ces journées particulières... Ce n'est donc pas un hasard si j'ai retrouvé sous "sin bieu capieu"...

ma grand mère Charlotte ! et bien sur à proximité

ma tante geneviève.
(Merci à louis Dailly auteur du "champ de courses de Poix de Picardie" pour les données techniques et à "Panou59" de Domart en Ponthieu qui m'a cédé 3 cartes photos présentées dans ce billet).

mercredi 3 juin 2009

Sans passé point d'avenir

Avant de publier quelques documents récemment découverts sur internet et dont j'attends avec impatience la livraison; je voudrais souligner l'action d'une association regroupant des amoureux du pays de Poix qui oeuvrent pour faire redécouvrir le patrimoine existant ou oublié de notre belle ville et de sa région.

Il s'agit de l'association RACINES


RACINES a été créée en octobre 1995 (JO du 25 octobre 1995). Forte d'une centaine d'adhérents , ses effectifs ont un peu reculé pour en compter aujourd'hui quatre vingt.

Frédéric BRULIN, infirmier, en a été le Président fondateur de 1995 à 1999. Depuis février 2000 le poste est occupé par Rose-Marie DENIER. La visite de l'Eglise de Poix en bénéficiant de ses commentaires est un véritable régal.

L'association publie "Le Pays de Poix". Regroupant des articles sur l'histoire, l'architecture, la vie du canton de Poix, c'est tout le passé de notre région qui nous est révêlé au travers de ces ouvrages.

Vous pouvez vous procurer les numéros de la revue "Le Pays de Poix" à la maison de Presse sur la Place de la République ou par correspondance auprès du secrétaire de l'association.

vendredi 29 mai 2009

Place du 11 novembre

Une carte postale sépia d'entre les deux guerres qui mérite d'être regardée à la loupe. Il s'agit de la Place du 11 novembre 1918 où se dresse "encore" le monument aux morts. Je dis "encore" car le domaine public se rétrécit comme peau de chagrin dans le secteur.



Une surprise de voir l'enseigne ROBITAILLE à l'emplacement approximatif de la pharmacie Gratpanche. On se souvient que Gérard Robitaille tenait jusque dans les années 80, le magasin CODEC à l'emplacement actuel du Point Vert de la rue Charles Méhaye.


A l'époque l'hotel de la Poste, désormais cabinet de radiologie se nommait "l'hotel café FRISTOT DEVRYE".

La rue Maurice Bécart n'était pas percée, un magnifique porche de pierre se dressait au niveau des marches du Crédit Agricole (lequel occupait l'épicerie "Achille")

Poix change de visage, Et Semper Manet

lundi 25 mai 2009

La fête des Fleurs

Cela faisait un moment que je n'avais rien posté sur ce blog. J'attendais avec impatience l'autorisation de l'un de mes congénères "Poixophile" pour montrer deux cartes photographiques d'une fête des Fleurs qui était organisée à POIX entre les deux guerres.
Un grand merci à Sébastien Bruneel de Croixrault de m'autoriser à publier son document . J'y suis d'autant plus sensible que ma grand-mère et ma tante y sont photographiées. Ceci me permet d'en certifier l'origine Poyaise et de dater le document à 1928-1929 . En effet, ma tante est née en 1926. Elle n'a guère plus de deux ou trois ans sur la photo.

Sur ce cliché en possesion de ma mère, on voit les enfants de Poix déguisés accompagnant les chars fleuris. En arrière plan le café des sports qui de mémoire se situait rue Notre Dame (Café DEUX dans mon enfance, à côté de la charcuterie PETIT)

La gamine à gauche dans le charriot c'est ma tante Geneviève, née le 03 janvier 1926. La dame au chapeau n'est autre que ma chère Grand-Mère, Charlotte Jaberty épouse Laffite née en 1901.

Sébastien possède une carte photo de la même fête des Fleurs avec une autre vue.


Et toujours ma grand-mère avec "sin bieu capieu sus' tête".

Charlotte était une cuisinière de tout premier ordre. Elle était " passée devant le Monde" selon son expression. En fait elle était cuisinière chez un "baron" où mon grand père était chauffeur de maître. Cet épisode de leur vie leur a permis d'aller en Algérie à une époque ou la majorité des Français ne sortait jamais de leur canton durant leur existence.

Pour conclure une anecdote qui pour moi est chargée d'émotion.

Suite au décès de mon grand-père en 1978, ses filles ont décidé d'offrir à mon aieule une télévision noir et blanc . Un jour, ma grand mère fait remarquer à ma mère " "on n'y voit pas grand chose"". En fait, elle voyait dans l'écran le reflet de ma mère en train de repasser dans sa chambre. La télévision n'était pas allumée...

Pour une personne âgée née à l'époque des lampes à huile et n'ayant connu l'électricité chez elle que lorsqu'elle récupéra sa maison réquisitionnée au départ des occupants Allemands, c'était trop de progrès .