lundi 19 mai 2008

Ses Places

L'un des attraits de Poix-de-Picardie, c'est l'espace ouvert qu'offre ses places en centre ville. Peu de communes de cette taille ont ainsi un espace aéré, lumineux et accueillant en plein coeur de ville.

Un voyage dans le temps va nous montrer le centre ville à différentes périodes du XX° siècle.


La place de la République s'appelait la Grande Place ou Place du Marché. Une grande halle trônait en son centre.



Le pont du barrage aux truites , de taille réduite permettait aux animaux de s'abreuver.


Le niveau de la Poix ne semble pas beaucoup plus vaillant qu'actuellement.



Quelques années plus tard, le pont est élargi et les berges maçonnées. Terminé l'accès du bétail.

Les problèmes de stationnement n'étaient pas encore une préoccupation... et les arrêts en double file ne gênaient guère.

Le chef lieu de canton connaissait une activité soutenue avec ses foires et marchés.

Poix dédiait son centre ville à ces différentes activités commerciales avec une place du Marché, une place du marché au Beurre et une place du marché aux Veaux.

à la croisée desquelles s'élevait une superbe halle couverte.

La petite place se nommait alors place du marché au Beurre. Cette carte me tient particulièrement à coeur puisqu'on y voit l'épicerie de mes arrières grands-parents puis grands -parents.
Située à l'emplacement de l'actuelle étude notariale, à droite de l'ancienne Poste.


Certaines maisons n'ont pas changé, en particulier à gauche de la place. Le côté droit a été rasé et reconstruit.D'après cette carte, la rue du Petit Moulin qui fait l'angle de l'ancien magasin "Daniel" n'existait pas.

En revanche les maisons de ce côté de la rue n'ont quasiment pas changé. J'ai habité quelques années celle du fond à gauche.

Le 2 août 1920, la place du marché au beurre devient la place du 11 novembre 1918. Le monument aux morts est inauguré en grandes pompes.

Poix rend hommage à la mémoire de ses enfants morts à la guerre. Le soldat de 1° classe Laffite André, matricule 76, fut fauché par la mitraille allemande à Alveringhem en Belgique, le 5 novembre 1914 à 21 heures. Il y repose avec ses compagnons d'infortune du 8° bataillon de Chasseurs à Pied, première compagnie. Son nom gravé sur le monument de Poix est tout ce qui reste du jeune frère de mon grand-père. Il n'avait pas beaucoup plus de 20 ans.


Les abords du monument ont été protégés de grilles. On aperçoit la fenêtre de ma chambre d'adolescent au premier étage de la maison au fond à gauche de la place.



La place du marché aux veaux avec et sans personnages. Une vue qui rappelle singulièrement celle qui nous était offerte quand la salle des fêtes a été rasée. Quelle perspective !!! S'il m'avait été donné de décider, j'aurais réinstallé une halle pour les marchés dominicaux et déplacé la salle des fêtes vers les hauteurs de la zone artisanale.
Içi, l'éditeur la baptise place du marché aux Chevaux !!! et ce n'est pas fini

Sur cette vue ou se dresse l'actuelle Poste et la perception, l'endroit a pris de le nom de place du Franc Marché.

Sous un autre angle et plus récemment, la Poste fait face au square du Docteur Lourdel.

Aux abords du Trianon cinéma, un autre abreuvoir à bestiaux . Les haras se tenaient à proximité. Il en subsiste des bâtiments à l'entrée du chemin de Meigneux.

Mais venons en à une période plus proche de nous.

Après la seconde guerre mondiale, la ville fortement détruite renaît de ses cendres une fois de plus. ET SEMPER MANET !

La salle des fêtes remplace la halle,

mais des couverts sont prévus pour abriter les commerçants les jours de marché.
La ressemblance avec la toute nouvelle construction est évidente, la lourdeur en moins. La nouvelle salle est certes superbe, mais prend trop de place, tant en largeur que sur le jardin public ou trône une énorme et ideuse cuve à gaz et un non moins laid transfo-électrique. Qui en apprécie l'esthétisme ?

Les aménagements se sont poursuivis, le centre de la place a été réhaussé, des bordures en ont délimité le périmètre.

Et petit à petit, le stationnement est devenu un problème.