mercredi 5 janvier 2011

Conccurence déloyale...

Une lettre classique du 27 novembre 1868, au départ de Poix de la Somme pour Amiens.
Le timbre humide nous indique que la lettre est partie avec la sixième levée (Ca fait rêver non de nos jours). Le petit cachet O.R signale l'origine rurale, c'est à dire que le pli a été remis au facteur dans une commune desservie par le bureau de Poix. En l'occurence, il s'agit de Fricamps comme l'indique l'entête du courrier adressé à Monsieur le Conseiller d'Etat, Préfet de la Somme à Amiens.




La lettre est plutôt croustillante. Un débitant de boissons payant patente, dénonce les agissements d'un concurrent installé à Fricamps. Une dénonciation en belle et due forme !!! Jugez-en !
Fricamps, le 23 décembre 1868

Monsieur le Préfet,
J'ai l'honneur de vous faire connaître que depuis le 15 Novembre courant, le sieur Ponchon Zéphir de Fresnoy-au-Val tient à Fricamps un débit de boissons.
On joue chez lui au billard, aux cartes; en un mot il agit comme un débitant de boissons en règle.
J'ai su cependant à bonne source, qu'il n'était pas autorisé à exercer les fonctions de débitant.
Le susnommé enfreint donc les règlements et je vous en informe monsieur le Préfet, afin qu'il soit pris à son égard les mesures qu'il convient en pareil cas.
J'ai l'honneur d'être,
Monsieur le Préfet,
Votre très humble
et dévoué serviteur
ROHAUT
Débitant

Je suppose que la maréchaussée s'est chargée de faire cesser ce trouble à l'ordre public ;o)

Démission.

Découverte sur le web dernièrement, une lettre d'un conseiller municipal de Poix, adressée au préfet du département.


J'ai été attiré par le timbre humide postal "76 POIX" utilisé de 1826 à 1831 que je ne possédais pas encore (N° 3 de la nomenclature FLICK sur les marques postales du département de la Somme). Sa présence sur le verso de la lettre est surprenante compte tenu qu'il n'y a aucune adresse de précisée sur la feuille de papier. (Pour mémoire la Somme portait le numéro 76 et non le numéro 80 à cette époque.)

La correspondance contenue dans la missive n'en est pas moins digne d'intérêt.

La voici reproduite :
Poix le 2 septembre 1930

A Monsieur le Préfet du Département de la Somme.

Monsieur,

Comme adjoint de la mairie de Poix, je vous donne ma démission, non par refus d'être utile à mes concitoyens, ni par répugnance pour le Gouvernement Nouveau, mais pour motifs personnels.
Je vous prie, Monsieur le Préfet, de l'agréer et de me croire.

Votre respectueux serviteur
signé : BRESSEAU.


Il semblerait bien que l'arrivée de Louis Philippe au pouvoir, balayant avec l'aide de Lafayette la République n'ait pas été du goût de notre adjoint au maire..... mais comme il le souhaitait, croyons qu'il ne s'agissait alors que de motifs personnels...

Quelqu'en soit la raison, une belle trouvaille qui ajoute une pierre à la connaissance de l'histoire de Poix.

Le retour

Et bien celà faisait vraiment longtemps que je n'avais pas eu le temps de mettre mon nez dans ce blog, alors que parallèlement, j'ai continué à trouver de çi de là, des cartes postales, lettres, documents sur Poix ou sa région proche.

Voici tout d'abord un mandat émis le 18 août 1930 par la société Sire-Quignon de POIX. On y négociait Beurre et oeufs de Normandie.

Les familles SIRE et QUIGNON ne sont pas tombées dans l'oubli à POIX. Maurice SIRE, est cité dans l'ouvrage POIX IL Y A 50 ANS, comme résistant actif. Et la famille QUIGNON réside toujours notre Cité. Etant enfant, j'ai connu monsieur QUIGNON qui habitait Avenue du Général Leclerc. Il avait un volière donnant sur la route Nationale où nous admirions des faisans majestueux et des poules d'ornement. Il se livrait aussi à l'élevage de souris qu'il vendait à bas prix. Son fils demeure toujours Poix. J'ai connu Philippe, son petit fils qui nous a tragiquement quittés il y a peu.


Un peu de souvenirs.... Philippe qu'on surnommait affectueusement "Gros pépère" était passionné de restauration de motocyclettes anciennes. Il avait "squatté" une partie de l'atelier de réparation de cycles et mobylettes de Simon DESJARDINS qui tenait la station TOTAL à l'emplacement de l'actuel restaurant LES ARBRISSEAUX pour remettre ses vieilles mécaniques en marche.

Son grand père habitait quelques mètres plus bas dans l'avenue. Philippe si tu nous vois, sache qu'on ne t'a pas oublié.