vendredi 12 décembre 2008

Une belle pièce

Voici une carte postale qui m'a longtemps fait rêver et que je n'espérais pas mettre dans ma collection si vite. En effet, elle atteint des prix records frôlant ou dépassant les 100 euros. L'ayant trouvée pour une somme raisonnable, je me suis empressé d'en faire l'acquisition.

Il s'agit d'une carte peu ordinaire, car c'est probablement l'une des seules cartes de Poix qui ne montre pas la ville ou un paysage mais l'un de ses habitants colombophile.





Hélas la carte est neuve , ce qui ne me permet pas de la dater. En revanche, cela lui vaut un parfait état de conservation.

Elle montre monsieur CORDIER s'occupant de ses pigeons et porte l'inscription :

Colombier de Mr CORDIER à POIX (Somme) -"Au retour d'un lâcher, le pigeon voyageur apprécie fort la friandise qu'on lui offre comme récompense."

Un petit zoom sur le personnage montre un homme en vêtements de travail, portant un pigeon sur la tête et trois sur les bras. On remarquera une belle paire de moustaches à la "poilus".

De qui s'agissait-il ? Dans les années précédent la seconde guerre mondiale, des CORDIER ont tenu une boulangerie place de la République, approximativement au niveau de l'actuelle caisse d'épargne. A l'époque la rue du Moulin n'existait pas. S'agissait-il de la cour située derrière la boutique ? Je ne le pense pas. La façade de la boulangerie était relativement étroite (visible sur les cartes représentant le Pont St Martin). La cour semble assez vaste.

Au début des années 20, le café restaurant de la Gare était tenu par la famille CORDIER-MUSCHE (ancienne maison LECORNUT) et proposait écuries et garages aux voyageurs de commerce. Les dimensions de la cour correspondraient davantage... mais il pourrait aussi s'agir d'un tout autre lieu.

La consultation d'archives devrait en dire davantage car jusqu'au début des années 80, les colombophiles étaient obligés de déclarer leurs élevages en Préfecture. Ces braves volatiles ayant servi tant de fois de messagers pendant les conflits, les gouvernements successifs les ont recensés. Une procédure qui a perduré pendant près de 40 ans après l'armistice.