mercredi 23 février 2011

Accueil - Poix de Picardie -

Bienvenus sur ce blog dont le seul but est de montrer la ville de Poix-de-Picardie, principalement au travers des cartes postales que j'ai pu réunir sans trop me ruiner. Je ne suis pas historien local et ne compte pas donner de leçons. Vous serez donc indulgent si vous notez des erreurs. Vous pouvez intervenir en laissant vos commentaires. La date de ce message (toujours placé en tête) vous donnera des indications sur la mise à jour ou la création de nouveaux de billets.




Sa devise : ET SEMPER MANET (elle reste toujours).

Elle reste toujours... Poix inscrit son histoire au fil des ans, au fil des siècles. Si vous pensez y marquer votre empreinte, elle aura disparu dans quelques années, quelques décennies, mais Poix reste toujours.


Avis aux lecteurs. Les articles de ce blog ne sont pas figés et évolueront au fur et à mesure de mes acquisitions et découvertes.

Destruction du viaduc, la preuve par l'image

Il est des fois où la providence fait bien les choses...

En avril 2007, l'association Racines publie dans son numéro 22 du Pays de Poix, un article signé Frédéric Brulin relatif à "Notre Viaduc" . Page 17, il est raconté la troisième blessure subie par cet ouvrage stratégique en ces termes :

1944 : Une troisième blessure touche notre viaduc le 14 janvier 1944, lors d'un des nombreux bombardements de la région en cette période. Le 446° Bomb Group de la 8° Air Force fort de ses 356 B27 et 175 B 24, revenait d'une mission de bombardement des bases V1, mission avortée en raison du ciel trop bas. Survolant la ligne Amiens-Rouen, les avions distinguent nettement notre viaduc. Franck Jordan, le bombardier de l'appareil de tête demande alors à son pilote d'en effectuer un survol, d'autant qu'un train de machandises s'apprête à s'y engager... La redoutable précision du larguage en plein ceintre d'une bombe de 500 livres aura raison de la voute n°8, sectionnant la voie.... .... une brêche de 14 mètres est ouverte interdisant désormais toute circulation de convois allemands vers la Normandie. Et notre convois de marchandises eut toutes les peines du monde pour s'immobiliser au bord du gouffre...

J'ai eu la chance d'acquérir tout récemment un document photographique de l'armée U.S au moment précis ou le viaduc était bombardé, cliché qui corrobore mot à mot les indications sus-mentionnées.



Il s'agit d'une photographie de 15 x 20 cm qui nous montre des détails très intéressants.



On y voit la bombe explosant sur le tablier du viaduc, mais également sur la gauche au niveau du pont de la route d'Abbeville, la volute de vapeur du train de marchandises dont il est question. L'image vient confirmer le récit en tous points.


Au dos du document, un feuillet collé indique : Photo officielle de l'U.S Army air force.

C992606 -vérifiez vos autorisations... photo nouvelles internationales - SLUG - Attaque sur viaduc.

Frappe directe sur la voie ferrée du viaduc de Poix, France... On peut voir les bombes larguées d'un B24 explosant sur la voie ferrée du viaduc de Poix, France. Après l'attaque de l'US Army Air Force, la reconnaissance qui a suivi n'a pas révélé le sort du train, bien qu'il soit clairement reconnu que le viaduc ait été frappé de plein fouet.

Un officier de l'U.S Army Air Force, racontant le déroulement de l'attaque dans un poême, l'a résumée avec ce couplet : Tu peux toujours faire de bons freins et beaucoup de locomotives, Mais un train ne peut prendre ??????? action.

Un cliché qui prend naturellement sa place en tête des photographies montrant la restauration du viaduc publiées dans un autre billet.

mercredi 5 janvier 2011

Conccurence déloyale...

Une lettre classique du 27 novembre 1868, au départ de Poix de la Somme pour Amiens.
Le timbre humide nous indique que la lettre est partie avec la sixième levée (Ca fait rêver non de nos jours). Le petit cachet O.R signale l'origine rurale, c'est à dire que le pli a été remis au facteur dans une commune desservie par le bureau de Poix. En l'occurence, il s'agit de Fricamps comme l'indique l'entête du courrier adressé à Monsieur le Conseiller d'Etat, Préfet de la Somme à Amiens.




La lettre est plutôt croustillante. Un débitant de boissons payant patente, dénonce les agissements d'un concurrent installé à Fricamps. Une dénonciation en belle et due forme !!! Jugez-en !
Fricamps, le 23 décembre 1868

Monsieur le Préfet,
J'ai l'honneur de vous faire connaître que depuis le 15 Novembre courant, le sieur Ponchon Zéphir de Fresnoy-au-Val tient à Fricamps un débit de boissons.
On joue chez lui au billard, aux cartes; en un mot il agit comme un débitant de boissons en règle.
J'ai su cependant à bonne source, qu'il n'était pas autorisé à exercer les fonctions de débitant.
Le susnommé enfreint donc les règlements et je vous en informe monsieur le Préfet, afin qu'il soit pris à son égard les mesures qu'il convient en pareil cas.
J'ai l'honneur d'être,
Monsieur le Préfet,
Votre très humble
et dévoué serviteur
ROHAUT
Débitant

Je suppose que la maréchaussée s'est chargée de faire cesser ce trouble à l'ordre public ;o)

Démission.

Découverte sur le web dernièrement, une lettre d'un conseiller municipal de Poix, adressée au préfet du département.


J'ai été attiré par le timbre humide postal "76 POIX" utilisé de 1826 à 1831 que je ne possédais pas encore (N° 3 de la nomenclature FLICK sur les marques postales du département de la Somme). Sa présence sur le verso de la lettre est surprenante compte tenu qu'il n'y a aucune adresse de précisée sur la feuille de papier. (Pour mémoire la Somme portait le numéro 76 et non le numéro 80 à cette époque.)

La correspondance contenue dans la missive n'en est pas moins digne d'intérêt.

La voici reproduite :
Poix le 2 septembre 1930

A Monsieur le Préfet du Département de la Somme.

Monsieur,

Comme adjoint de la mairie de Poix, je vous donne ma démission, non par refus d'être utile à mes concitoyens, ni par répugnance pour le Gouvernement Nouveau, mais pour motifs personnels.
Je vous prie, Monsieur le Préfet, de l'agréer et de me croire.

Votre respectueux serviteur
signé : BRESSEAU.


Il semblerait bien que l'arrivée de Louis Philippe au pouvoir, balayant avec l'aide de Lafayette la République n'ait pas été du goût de notre adjoint au maire..... mais comme il le souhaitait, croyons qu'il ne s'agissait alors que de motifs personnels...

Quelqu'en soit la raison, une belle trouvaille qui ajoute une pierre à la connaissance de l'histoire de Poix.

Le retour

Et bien celà faisait vraiment longtemps que je n'avais pas eu le temps de mettre mon nez dans ce blog, alors que parallèlement, j'ai continué à trouver de çi de là, des cartes postales, lettres, documents sur Poix ou sa région proche.

Voici tout d'abord un mandat émis le 18 août 1930 par la société Sire-Quignon de POIX. On y négociait Beurre et oeufs de Normandie.

Les familles SIRE et QUIGNON ne sont pas tombées dans l'oubli à POIX. Maurice SIRE, est cité dans l'ouvrage POIX IL Y A 50 ANS, comme résistant actif. Et la famille QUIGNON réside toujours notre Cité. Etant enfant, j'ai connu monsieur QUIGNON qui habitait Avenue du Général Leclerc. Il avait un volière donnant sur la route Nationale où nous admirions des faisans majestueux et des poules d'ornement. Il se livrait aussi à l'élevage de souris qu'il vendait à bas prix. Son fils demeure toujours Poix. J'ai connu Philippe, son petit fils qui nous a tragiquement quittés il y a peu.


Un peu de souvenirs.... Philippe qu'on surnommait affectueusement "Gros pépère" était passionné de restauration de motocyclettes anciennes. Il avait "squatté" une partie de l'atelier de réparation de cycles et mobylettes de Simon DESJARDINS qui tenait la station TOTAL à l'emplacement de l'actuel restaurant LES ARBRISSEAUX pour remettre ses vieilles mécaniques en marche.

Son grand père habitait quelques mètres plus bas dans l'avenue. Philippe si tu nous vois, sache qu'on ne t'a pas oublié.

jeudi 27 mai 2010

Extrait des minutes du Greffe de la Justice de Paix 1867

Ces derniers mois ne m'ont guère laissé le temps de me consacrer à ce blog. Cependant, j'ai continué à amasser cartes postales plus ou moins intéressantes et documents divers. Je vais essayer de m'y remettre un peu plus sérieusement.

Dernièrement, je suis tombé sur un magnifique document de quatre feuilles, émanant de la justice de Paix de Poix sous le second empire. Evidemment, je n'ai pu que me lancer dans l'enchère ouverte pour l'obtenir.








En voici le texte complet. Il s'agit d'un acte du Juge de Paix de Poix désignant un tuteur à une jeune orpheline de Croixrault.

23 novembre 1867 - Conseil de famille de la mineure Vassseur - 4 rôles

Extrait des minutes du greffe de la Justice de Paix du canton de Poix, arrondissement d'Amiens, département de la Somme.

L'an mil huit cent soixante sept, le samedi vingt trois novembre, dix heures du matin.

En notre salle d'audience sise à l'hotel de ville de Poix, et devant nous, Gustave, Lucien Maincourt, Juge de Paix du canton de Poix, arrondissement d'Amiens, département de la Somme, assisté de Zéphir, Léonard Cadot, greffier de cette justice de paix.

A comparu Madame Marie Rose Sophie Obry, ménagère demeurant à Croixrault, veuve de Monsieur Pierre françois Vasseur, de son vivant ménager au lieu dit ou il est décédé le dix neuf de ce mois. Agissant comme tutrice naturelle et légale, qualité qu'elle déclare içi accepter, de Demoiselle Marie Caroline Adelina Vasseur, sa fille mineure née à Croixrault le huit juin mil huit cent quarante huit, de son mariage avec son défunt époux.

Laquelle nous a dit que voulant faire nommer un subrogé-tuteur à la dite mineure, elle avait aimablement convoqué sur les indications verbales par nous fournies, les parents paternels et maternels de celle-ci, les plus proches dans les deux lignes et la distance légale, à se réunir à cet effet devant nous ce jour, heure et lieu. Que les parents appelés s'étant rendus à son invitation, elle nous priait de les constituer sous notre présidence, en conseil de famille de sa fille, et de délibérer avec eux sur la nomination de subrogé-tuteur par elle requise.

Et après lecture, elle a déclaré ne savoir signer, et s'est retirée.

Se sont aussi à l'instant volontairement présentés sur la convocation à eux adressée par la Dame veuve Vasseur :

Pour composer la ligne paternelle :

1° Monsieur Pierre Théodore Prosper Vasseur, âgé de 58 ans, rentier, demeurant à Eplessier

2° Monsieur Jean Baptiste Théophile Vasseur, âgé de 56 ans, cultivateur, demeurant à Croixrault.

3° Monsieur François florent Vasseur, âgé de 55 ans, cultivateur demeurant a Famechon.

Tous trois frères; consanguins de la mineure, issus du premier mariage du feu sieur Pierre François Vasseur avec la feue Dame Marie Rose Honorine Cléry.

Et pour former la ligne maternelle :

1° Monsieur Urbain Parmentier, âgé de 68 ans, manouvrier demeurant à Croixrault grand oncle de la mineure

2° Monsieur Patient Parmentier, âgé de 35 ans, journalier demeurant à Croixrault, cousin issu de germain de la mineure.

3° Et Monsieur françois Augustin Ternisien, âgé de 68 ans, fabriquant de pannes demeurant à Croixrault, petit cousin par alliance de la mineure, comme étant veuf avec enfants de Dame Marie françoise Joséphine Niquet.

Auxquels parents les plus proches dans les deux lignes ainsi qu'ils nous l'ont à leur tour affirmé, réunis en conseil de famille sous notre présidence, nous avons donné connaissance de la cause pour laquelle ils étaient appelés, et après avoir fait donner lecture par le greffier, de l'exposé fait par Mme veuve Vasseur Obry, nous les avons invités à nous donner séparément leur avis et délibérer avec nous sur ce qui en fait l'objet.

Le conseil ainsi composé et présidé, après en avoir délibéré conformément à la loi, a été d'avis unanime avec nous, juge de paix, de nommer comme de fait il nomme par ces présentes pour subrogé tuteur de la mineure Adeline Vasseur, Monsieur Pierre Théodore Prosper Vasseur, son frère consanguin susnommé, lequel a déclaré accepter cette fonction, et a de suite prêté en nos mains, le serment de la remplir fidèlement en honneur et conscience.

De laquelle délibération nous avons à l'instant donné connaissance à la dame veuve Vasseur Obry, que nous avons appelée à cet effet à l'assemblée.

Et de tout ce que dessus, nous avons dressé le présent acte que Messieurs Vasseur et Ternisien ont signé avec nous et le greffier.
Quant à la Dame veuve Vasseur elle a réitéré sa déclaration de ne savoir signer, et en ce qui concerne les sieurs Urbain et Patient Parmentier, interpellés de signer, ils ont également déclarer ne le savoir. Le tout après lecture faite.

Signé Vasseur, Vasseur, Vasseur, Ternisien, G Maincourt, et Z Cadot

Enregistré à Poix le vingt six novembre mil huit cent soixante sept, folio neuf verso case première. Reçu quatre francs et soixante centimes pour décimes.

Signé V de Chambaron Pour expédition conforme. Le Greffier Z Cadot.

Un document bien sympathique avec timbres humides, timbres secs et l'empreinte du cachet du la Juge de Paix du canton de Poix comportant l'aigle impérial.

dimanche 13 décembre 2009

Quand il est mort le poête

Un message d'un lectrice daté du 07 décembre 2009 m'a appris la nouvelle.

Monsieur Louis Dailly, ancien secrétaire de Mairie, mémoire vivante de notre ville a été inhumé au cimetière de Poix le samedi 5 décembre 2009. Selon sa volonté, il n'y a pas eu d'avis de décès.

Passionné d'histoire locale nous lui devons de nombreux ouvrages illustrés de cartes postales son autre hobbie : Je citerais "De la propriété Beauséjour au collège des Fontaines"; "Le capitaine Faÿ " ; "Histoire de deux personnages " ; "Maurice Bécart" ; " Le champ de course de Poix de Picardie" ; "La Royal Air Force à Poix de Picardie" ; "La catastrophe du R 101" ; "Poix il y a 50 ans".

Poix vient de perdre l'un de ses plus fidèles enfants.

Au revoir Monsieur Dailly. Vous allez manquer à notre communauté.

mercredi 2 décembre 2009

De retour après 101 ans

Une grosse émotion ce matin en ouvrant le courrier. Je me suis un peu éloigné de mon blog ces derniers temps, mais je continue à acheter de temps à autre une enveloppe ancienne ou une carte postale.

Ce matin donc, je reçois cette vue du jeu de Paume. L'esplanade se situait en face des tennis couverts au dessus de l'allée de la source.


Une carte assez banale, mais la surprise pour moi est venue de la correspondance et pour cause !!!



Le destinataire est ABRAHAM COMBLE. Il s'agit du frère de mon arrière grand-mère Adèle COMBLE épouse LAFFITE, qui tenait l'épicerie centrale à Poix avant la grande guerre.


Un vieux cliché d'Abraham qui a servi comme "zouave" durant la guerre.


La partie correspondance amenait une autre surprise de taille.

Mon cher Abraham, Nous avons été contents de recevoir de tes nouvelles. Aussitôt que j'aurais reçu ma feuille de route, je t'enverrai une carte pour te dire ou je vais tirer 2 ans. Nous....





... sommes tous en bonne santé. Il n'y a plus de ruche picarde à Poix. Je t'embrasse. Ton neveu Pierre.

Et oui ! L'expéditeur n'était autre que mon grand père Pierre Laffite qui attendait en cette année 1908, sa feuille de route pour partir au service militaire.

Il aura fallu 101 ans et le miracle d'Internet pour que cette carte postale achetée auprès d'un cartophile d'Aire sur la Lys dans le Pas de Calais revienne au descendants de son expéditeur. Une grande joie pour moi.

Merci à Fabien P.

vendredi 18 septembre 2009

Documents divers

Une autre lectrice, Annick CAUSSE, petite fille de Robert ROHAUT et d'Isabelle CANDAS, m'a adressé plusieurs documents bien sympathiques.



Une fête du quartier Notre Dame photographiée en 1890. Un arc de triomphe se dresse dans la rue de l'ancienne laiterie.

Les festivités se déroulaient sous le patronnage de la société des agriculteurs de la Somme, comme l'indique la bannière sur le chapiteau.



Une habitation troglodyte qui selon Annick se trouvait près de Croixrault.

On connaissait cette photo du montreur d'Ours prise près de l'actuel PMU.


Annick nous propose cet autre cliché tiré sur Porte Boiteux.

Merci de tout coeur de partager vos souvenirs avec les amoureux de Poix et de sa région.
N'hésitez pas à me faire parvenir les documents que vous souhaitez montrer. Tout est digne d'intérêt.
Je suis parfois lent pour leur mise en ligne en raison de nombreuses activités prenantes, mais tout arrive...

mardi 15 septembre 2009

Beauséjour de l'intérieur

La divine providence serait invoquée par les croyants... La chance tout simplement peut-être. Un immense bonheur en tout état de cause.

Figurez-vous que ce blog a été lu Outre-Atlantique... Et oui ;o) Quel joie !!! Notamment
quand la lectrice raconte qu'elle venait en vacances chez ses grands parents à Poix dans la résidence Beauséjour.

Sabine Demott qui vit aux Etats-Unis d'Amérique depuis quelques années m'a fait l'immense honneur de m'adresser quelques photos jamais dévoilées sur internet. Les cartes postales anciennes nous montraient la résidence Beauséjour. Sabine nous en fait visiter l'intimité.

La famille De Pestel fait l'acquisition de la propriété le 19 octobre 1934. En 1962, elle la met en vente et l'offre à la Mairie qui en devient propriétaire le 5 mars 1965 sous mandat du Docteur Lourdel alors Maire de Poix.

Devant l'entrée de la propriété : Léontine De Vrye et son époux Maurice De Pestel. Au centre leur fille Christiane De Pestel qui n'est autre que la maman de Sabine Demott.


Mais commençons la visite .

La façade principale sous les marronniers :

L'entrée de la "salle de récréation" des élèves de la Sainte Famille qui servit aussi de salle de catéchisme aux enfants de Poix.

L'escalier au jardin. Une photo pleine de charme :

Le salon Rose avec sa cheminée de marbre gris et son lustre à pampilles

Les salons au mobilier rafiné

Et enfin une pièce magnifique avec cette cuisinière en fonte.





Je remercie mille fois Sabine Demott pour l'envoi de ces clichés qui nous font faire un pas de plus dans l'histoire de notre belle ville.

(Les références datées sont issues de l'ouvrage de monsieur Louis Dailly : De la propriété Beauséjour au collège des Fontaines).

vendredi 28 août 2009

Asile-Hospice de Frocourt

J'affectionne particulièrement les lettres anciennes à en-tête publicitaire, administrative, privée.

Généralement affranchies de timbres d'usage courant sans grand intérêt philatélique, elles n'ont pas ou peu été conservées. C'est donc toujours un plaisir de trouver une nouvelle enveloppe.
Chinée sur un site de vente aux enchères, celle-ci a été postée à Poix de la Somme le 3 février 1956. Elle provient de l'asile-hospice de Frocourt.

A l'époque LAHAYE-SAINT-ROMAIN était une commune. Ce n'est qu'en 1974 qu'est intervenue la fusion

Poix continue à s'inscrire dans cette longue tradition d'aide aux handicapés avec les Papillons Blancs, le Centre d'aide par le travail, le Foyer de Vie...

vendredi 19 juin 2009

Le terrain d'aviation (mise à jour 19/06/2009)

Situé sur le plateau de Poix en direction d'Abbeville, du carrefour de la route de Croixrault jusqu'au delà de l'A 29, se tenait le camp d'aviation. Il était doté de deux pistes dont il reste des vestiges de béton.

Vers 1500, Léonard de Vinci pressent que les hommes parviendront à voler un jour. Il dessine le parachute et l'hélicoptère. Ce n'est pourtant qu'en 1783 que la Montgolfière transportera un homme pour la première fois. La course est lancée. Au début du 20° siècle, l'aviation moderne fait son apparition et poursuivra son développement jusqu'à nos jours.


Dès le début du XX ° siècle, Poix se dote d'un terrain d'aviation. Les grandes manoeuvres de Picardie de 1910 concentrées sur Grandvillers et le Pays de Bray nous ont laissé cette carte postale des hangars où étaient stationnés les aéroplanes.


Le terrain fut utilisé jusqu'à la seconde guerre mondiale. Les habitants de Poix étaient réquisitionnés pour réparer les pistes après les bombardements.

Un aviateur , héros local y fut ramené blessé à mort après un survol des lignes ennemies au dessus du Santerre.



J'ignore s'il existe d'autres cartes du terrain d'aviation. Si vous en possédez, je suis preneur d'un scan ou d'une photo.


mise à jour : Cette nouvelle carte vient s'ajouter aux documents sur le terrain d'aviation de Poix. Il s'agit comme pour la carte précédente des manoeuvres de 1910. Bien que ne montrant pas le camp d'aviation de Poix, elle présente un biplan FARMAN se rendant à Poix.



Et la petite dernière :


""" Le lieutenant Aquaviva attendant les ordres à son hangar de Poix"", de la même série des grandes manoeuvres de Picardie.

Le petit commerce

A la fin des années 50, la reconstruction de notre Cité était achevée. La Route Nationale n° 1 allait bientôt déverser chaque week-end son flot de "parisiens" sur les plages de Picardie. C'était le temps béni des petits commerces. Combien d'auberges, de restaurants, de stations essence d'épiceries aujourd'hui disparus bordaient cette artère de villégiature ?



Cette vue des rues Saint Denis et Saint Martin montre deux boutiques fermées depuis pas mal d'années.

La Ruche Picarde où je me rendais avec ma grand mère pendant mes vacances à Poix dans les années 60. L'enseigne a ensuite été transférée sur la Place de la République avant de disparaître ( Remplacée par la boutique d'Achille). La Ruche a été transformée pendant un temps en atelier de photographe avant de perdre tout caractère commercial pour devenir une jolie habitation.

Sur le trottoir d'en face, la boucherie BOYARD qui a fermé quand son propriétaire a pris sa retraite. A cette époque il y avait également la boucherie Lesur, la boucherie Gambet, la charcuterie Petit rue Notre Dame ...
L'un après l'autre, inexorablement disparaîssent les petits commerces. Un climat convivial et humain remplacé par des rangées de caissières automates qui ne sourient que lorsqu'elles ferment.

dimanche 14 juin 2009

L'allée des remparts

C'est une carte postale semi moderne qui m'arrive tout droit d'Allemagne. On y voit l'Eglise Saint Denis dont la pointe du pignon n'est pas encore totalement restaurée des outrages de la guerre.

Le cliché montre les ramparts, les jardins en terrasse qui jadis furent si beaux, les arbres dénudés et un ciel clair d'une belle journée d'hiver. Un oeil artistique a saisi et immortalisé une bien belle image de notre ville.


Le photographe ? Désiré Vasseur un ami disparu il y aura bientôt 10 ans.

mercredi 10 juin 2009

Laisser passer - Ausweis

Durant les sombres années d'occupation la ville de Poix a subi la présence des troupes Allemandes. Mes grands parents, ma tante et ma mère ont été chassés de leur maison réquisitionnée. La proximité du terrain d'aviation de Croixrault rendait la route d'Abbeville militairement "sensible".

Une barrière coupant la route, gardée en permanence, était implantée face à la "station". Une pompe permettant d'amener l'eau sur l'aérodrome était posée à l'angle du jardinet de mes aïeux. Il en reste une dalle de béton que je ne suis pas parvenu à supprimer.

Les poyais étaient soumis aux nombreux contrôles d'identité de l'occupant. Des documents connus sous le nom d'Ausweis était délivrés aux habitants.


Le document bilingue avertissait son titulaire qu'il n'était pas autorisé pas à utiliser un quelconque véhicule, qu'il devait en signaler la perte immédiatement mais surtout qu'il s'exposait à des poursuites judiciaires s'il venait à le prêter!

Resté dans les archives familiales, l'Ausweis de ma grand mère Charlotte. Délivré par la mairie de Poix, c'est un document émouvant d'une époque pas si lointaine.

Si nos politiques passaient plus de temps à construire l'Europe qu'à satisfaire leurs ambitions, je suppose que plus de 4 Français sur 10 se seraient déplacés pour les élections.

samedi 6 juin 2009

Rue Porte-Boiteux

Un plan de la rue Porte-Boiteux sur carte postale utilisée en 1908. Une jolie vue sous un angle pas très fréquent. On découvre une belle maison de pierre qui faisait l'angle avec la rue de l'abreuvoir menant au cinéma "LE TRIANON"; Aujourd'hui un espace vert bien entretenu...



La petite grille en façade sur la gauche est toujours présente de nos jours. Juste au dessus le café "LE GUILLOU" de ma jeunesse qui a fermé il y a quelques années et dont la façade a été refaite. Les maisons suivantes ont été rasées permettant la création du jardin et des marches reliant les remparts.

Autre détail, l'employé municipal qu'on appelait " le cantonnier ". Le balai au repos le long du mur le temps de se rouler et de fumer une cigarette.

Ce qu'on continue à appeler " une tradition".