samedi 16 août 2008

La route d'Abbeville (Mise à jour 16 août 2008)

Située à la sortie nord-ouest de Poix, la Route d'Abbeville a désormais pris le nom de rue du Général Leclerc, hommage de la commune à cet illustre Samaréen de Tailly l'Arbre à Mouches. (village situé quelques à kilomètres en direction d'Abbeville).

Au début du XX° siècle, l'avenue était bordée de grands pins. Quelques petites maisons de chaufourniers la bordaient (Le chaufournier est, dans la production de la chaux vive, l'ouvrier conducteur du four à chaux. Par extension il désigne l'exploitant d'un four à chaux. source wikipédia)


La rue a gardé son charme bien que les sapins aient disparu.

Le bois des arbrisseaux fait face aux habitations. C'est une propriété de la famille de Poix de Noailles, Duc de Mouchy. (Le chateau de la famille est situé à Mouchy le Chatel près de Noailles dans l'Oise).

Le "mur de la mort" a remplacé les maisons de pierre calcaire dans le carrefour des routes d'Abbeville et d'Amiens. Ce mur fut construit peu après qu'un semi remorque dévale au petit matin la rue où les élèves sortent des écoles. En rupture de freins il a franchi la rue, arraché une pompe à essence de la station "Antar" (à l'époque) pour plonger dans les jardins en contrebas.

Durant la seconde guerre mondiale, cette demeure réquisitionnée par les Allemands servait de maison close aux troupes d'occupation. La ville était sur un plan stratégique d'une grande importance en raison du viaduc d'une part mais surtout du terrain d'aviation sur le plateau de Croixrault. Un poste de contrôle avec barrière était implanté dans le milieu de la côte.


Les demoiselles Delannoy (Jeanne et Laure) occupèrent de nombreuses années cette magnifique maison. Une partie du parc accueille désormais l'école maternelle.



Des générations de Poyaises et Poyais se souviennent de ces femmes dévouées qui ont tellement donné pour le catéchisme, la chorale, les enfants de coeur... A cette époque ( années 70), les enfants allaient à la messe le dimanche matin.



Dernière trouvaille, cette carte photographiée à mi-hauteur de la route d'Abbeville. Au premier plan à droite, le chemin menant au bois de Croixrault où se dresse désormais un crucifix. La maison du couple Sainteville était déjà implantée, de même que l'actuel restaurant "Les Arbrissaux" que l'on peut apercevoir au second plan.

Les rues de Poix (mise à jour 16/08/08)

Le voyageur qui découvrait Poix en y arrivant par la route Nationale 1 ne pouvait qu'être surpris par le dénivelé après des kilomètres de terrain plat dont seule la vallée de Taussacq rompait la monotonie.


De quoi faire perdre le nord à un éditeur de cartes postales qui y a vu la route d'Amiens !!!


Une côte que les chevaux devaient appréhender,

plutôt raide !!!
mais qui fit le bonheur des premiers pilotes automobiles qui se confrontaient dans les courses de côtes.Un peu plus bas et bien plus contemporain, le carrefour de la route de Forges-les-Eaux.

Prise au même endroit quelques décennies plus tôt. On remarquera comme nos anciens ont anticipé le développement de la circulation en reconstruisant Poix avec de larges avenues. Une vision des choses que nous redécouvrons avec le développement durable.

La rue du jeu de Paume et la rue du Frier .

Rue Saint Martin depuis l'angle de la Place de la République, la Chapellerie Lenoir fait face à une Patisserie Confiserie.

Quelques années plus tard, les chapeaux ne font plus recette et un marchand de cycles s'y installe. La Patisserie fait de la résistance. Le magasin de cycles deviendra Quincaillerie, magasin de Vêtements et maintenant boutique d'Opticien. La Pâtisserie, l'hôtel puis le café de Paris.

De l'autre côté de la place, la rue Saint Denis. Une boulangerie s'y tenait déjà.

Un montreur d'ours semble y quémander sa subsistance. On reconnait la façade de l'hôtel de ville au second plan.

Quelques boutiques montrent leurs enseignes. Un tailleur (J.PAGNEN), une boulangerie, un café (MORARD-MEULIN).

Un autre Patissier Confiseur était installé à quelques maisons de la Justice de Paix.

La boutique du Bourrelier à gauche et un café juste avant l'angle de la rue Porte-Boiteux.


Une vue rapprochée de la Bourrellerie-Sellerie. La Justice de Paix paraîssait bien discrète avec cet énorme bâtiment sur sa droite.
La maison a l'angle est devenue un petit espace vert.

La Bourrellerie a laissé la place à "La Ruche Picarde" et la patisserie à une Boucherie. Le café s'est transformé en station essence Shell.

Poursuivant la route vers Amiens, la rue d'Hardivillers.

Au carrefour de l'hôtel du Cheval Blanc, autrefois appelée la "vieille route", la rue du Docteur Barbier où se dresse maintenant la Mairie. L'auberge annonçait qu'elle possédait une écurie pour 30 chevaux ! Argument publicitaire destiné aux voyageurs de commerce ?
A quelques pas, la rue Notre Dame menant à Conty. A gauche l'amorce de la "Nouvelle Route" qui a permis d'adoucir la pente en venant d'Amiens ou d'Abbeville.
La résidence Beauséjour sur la droite et son mur de clôture

Au tout début des années 70 il restait encore trois commerces dans cette rue. Celui au premier plan de la carte postale ou une vieille dame nous vendait des bonbons Lutti à 1 ou 2 centimes, la charcuterie Petit et le café Deux. Reprenons la route qui se dirige vers Amiens
La route d'Amiens, Avenue de la Gare (suivez l'attelage, il va réapparaître un peu plus loin), à pied, à cheval, en voiture...

La route d'Abbevile : Avenue du Général Leclerc qui n'était pas encore baptisée.

La Nouvelle Route et la Vieille route (rue du Général Leclerc à gauche, du Docteur Barbier à droite).

Une vue presqu'identique qui montre l'accès à la rue Ferdinand Beaumont à l'extrème droite, qui va nous ramener vers le centre ville.

Prise depuis la route d'Abbeville, cette vue montre la Villa Porion, toujours en place dans la rue Ferdinand Beaumont. On n'y devine pas encore le cimetière.

La rue Ferdinand Beaumont : rue des Ecoles. Un maréchal ferrant y exerçait quelques mètres au dessus de l'Ecole des Garçons. Ces locaux sont aujourd'hui utilisés par l'institut médico-éducatif des Papillons Blancs.

Le bâtiment au premier plan à gauche n'existe plus. Sa dernière utilisation aura été, il me semble, la menuiserie de monsieur Mille. Gamins, on allait y chercher de la sciure pour la caisse des chats ou pour nettoyer le carrelage fraîchement posé. Le cercueil de mon grand-père est sorti de son atelier.
La rue Porte-Boiteux s'étendait de l'hôtel de ville à la route d'Eplessier. La partie proche du centre a été rebaptisée.


Il s'agit maintenant de la rue Charles Mehaye,


qui débute en haut de la Place du 11 novembre.

La rue Porte-Boiteux a été photographié sous de nombreux angles.


Elle débute à ce carrefour où se dressait le Café de l'Union, qui fut ensuite la boucherie Lesur.

La Gendarmerie Nationale longtemps au coeur de la ville, se trouve aujourd'hui en périphérie.

La rue Porte Boiteux s'achève à l'intersection de la rue de l'Abreuvoir. L'atelier du Vitrier accueille désormais une Auto-Ecole. J'y ai vêcu un été quand mes parents sont revenus vivre à Poix il y a près de 40 ans.

La route d'Eplessier officiellement route d'Aumale. Une vue des remparts de l'église.

(Et revoilà l'attelage du bas de la route d'Amiens). Deux chevaux n'étaient pas de trop pour tirer les lourds charrois. La visite de la ville vous a plu ?